Aaaah, le printemps...
J’aime bien cette saison.
Il recommence à faire chaud et les tenues raccourcissent.
Les demoiselles ressortent les vêtements qu’elles avaient rangés à contrecœur à la fin de la saison précédente. Et que diable s’il fait encore un peu froid le matin, reporter ces vêtements a un avant-goût de vacances.
J’ai la chance d’habiter une ville très étudiante et flâner dans les rues est un réel bonheur.
Revenant à mon bureau après ma pause déjeuner, j’ai donc pu admirer une charmante demoiselle, avec une jupe des plus coutes, je me demande même si elle pouvait s’asseoir dessus. Je le lui aurais bien demandé, mais la décence interdit certaines interrogations directes et je craignais qu’elle n’ait le temps pour des préliminaires discutatoires me permettant de glisser cette interrogation dans le débat.
Mais qu’en est-il d’elles ?
Regardent-elles les hommes comme les hommes les regardent ?
Et si tel est le cas, qu’imaginent-elles ensuite ? Une rencontre ? Une étreinte ? Un simple sourire ? Un plan cul immédiat et sans retenue ? Ou simplement s’arrêtent-elles sur le plaisir qu’elles ont eu à regarder ?
Pour ma part, j’ai tendance à chercher à imaginer la vie de la personne. D’où elle vient, où elle va, ce qu’elle vient de faire, ce qu’elle va faire, à quoi elle pense.
En général, mon esprit libidineux imagine des choses plus ou moins coquines.
Cette charmante demoiselle courtement vêtue me semblait aller voir son copain, le rejoindre dans sa chambre d’étudiant. Elle n’aurait peut-être pas eu tôt fait de passer la porte que ses mains auraient caché ce que la jupette ne pouvait couvrir. Ses doigts se seraient faufilés dans le sillon de ses fesses la pressant sur la bosse qui déformait déjà son pantalon.
Elle, elle aurait déjà passé ses mains sous le T-shirt de son copain, aurait caressé son dos musclé et ses mains seraient descendues sur ses fesses, les pétrissant comme des boules de pâte à pain. Puis, elle l’aurait débarrassé de son T-shirt et se serait affairée sur son pantalon à peine boutonné sur une virilité nue, agréablement surprise de l’absence de tout autre vêtement la séparant du sexe auquel elle pensait depuis le début de la matinée.
Lui, il lui aurait laissé sa jupette. Débarrassé de son pantalon, nu comme un vers, il lui aurait ôté son chemisier, aurait fait sauter l’agrafe de son soutien-gorge puis l’aurait prise dans ses bras pour l’emmener sur sa banquette-lit défaite.
Il se serait ensuite agenouillé au pied du lit et aurait plongé d’une langue avide sur ce sexe odorant et ruisselant, écartant sur son pubis épilé le tissu du string humide.
Les doigts plongés dans ses cheveux courts, elle se serait cambrée sous l’expertise de sa langue, qui la fouillait au plus profond de ses envies.
Enfin, assuré de son excitations, il se serait redressé, l’aurait retournée sur le lit et aurait pris position dans son dos. Une main sur sa poitrine, l’autre guidant son sexe entre ses lèvres, il l’aurait pénétrée doucement, profondément, sous un mélange de souffles et de gémissements. Elle aurait serré sa main sur son sein, les yeux fermés, la bouche entre-ouverte. Accélérant ses va-et-vient, il lui aurait arraché un orgasme encouragé par ses cris, déclenchant la montée de son plaisir et disséminant sa liqueur au fond de ce sexe venu pour cette rencontre, toujours la même, mais toujours unique.
Et ce n’est qu’après avoir repris leur souffle qu’ils se seraient échangés leurs premiers mots de la journée. Un « salut, tu vas bien ? » de courtoisie alors que les présentations n’étaient plus que des formalités.